Dans ce dossier
Enfants terribles de la pub depuis les années 1990, ils ont connu des hauts et des bas dans les métiers de la com’, surtout en Algérie, où ils ont dû réduire la voilure. Associés à Berlusconi et à Tarak Ben Ammar, les fondateurs de Nessma TV, la petite chaîne aux prétentions maghrébines, suscitent souvent la polémique. Si Ghazi, patron de Karoui & Karoui World, filiale communication du groupe, est le plus discret des « 2 K », son frère, Nabil, qui nourrit des ambitions régionales, n’a pas hésité à prendre des risques en adoptant une ligne éditoriale progressiste, ce qui n’est pas du goût des extrémistes religieux. La diffusion de Persepolis a ainsi entraîné des manifestations à travers toute la Tunisie. Nabil Karoui a même été menacé de mort et son domicile saccagé, mais c’est lui qui a été poursuivi puis condamné par la justice pour troubles de l’ordre public. Pour beaucoup, ce procès de la liberté d’expression est la première sentence politique depuis Ben Ali.