Dans ce dossier
Figure théâtrale la plus en vue du pays, connu des scènes arabes et européennes, Fadhel Jaïbi n’est pas encore intervenu sur la révolution tunisienne ; à moins qu’il ne l’ait déjà fait, en partie, dans deux oeuvres événements et prémonitoires : Khamsoun, en 2006, et Amnesia, en 2010. Khamsoun, écrit à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, décortique la montée de l’intégrisme, les pratiques policières et l’incapacité d’une génération de gauche à passer le relais.Quant à Amnesia, l’actualité a rejoint la fiction, puisque la pièce retrace la chute d’un homme de pouvoir et interroge la liberté individuelle confrontée à toutes les formes de conservatisme. Les créations de Fadhel Jaïbi, où le texte et le travail scénique tiennent une place importante, relatent souvent par anticipation les questions de société.