Dans ce dossier
À la fois observateur de la société et militant pour les libertés, Nouri Bouzid dresse, à travers ses films, un tableau sans concession de son pays. Et se singularise par l’audace de ses sujets : l’oppression des femmes dans Poupées d’argile ou Tunisiennes, l’intégrisme dans Making off, la sexualité dans L’Homme de cendres (sélectionné au Festival de Cannes en 1985). Plutôt discret, ce cinéaste, qui a un parcours de militant de gauche, a le don de déranger au point d’avoir été agressé par un intégriste et menacé de mort par le rappeur Psyco-M. Depuis la révolution, ses prises de position et ses interventions sont largement suivies et partagées par les modernistes.