Ces derniers mois, Nouakchott est la scène d’un affrontement entre les alliés d’hier, devenus de sérieux adversaires. L’ancien président Mohamed Ould Abdelaziz n’a de cesse de répéter qu’il doit ses ennuis judiciaires à son successeur, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et aux collaborateurs de celui-ci.
Avant que son procès ne s’ouvre, le 25 janvier, il a publiquement ciblé l’un d’eux, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine. Sa fille, Asma, l’a également cité dans une lettre ouverte, le 19 février, dans laquelle elle dit le considérer comme l’un des responsables des conditions de détention de son père, dont elle assure que la santé se dégrade. Cet homme d’une grande discrétion est très proche du chef de l’État depuis de longues années, en dépit de parcours différents.