« C’est la première fois que l’on sait clairement où l’on va », commente une dirigeante du groupe Orange en Afrique (OMEA) en marge de la présentation de la nouvelle stratégie du groupe pour les trois prochaines années qui s’est tenue au siège de l’opérateur français, à Paris, le 16 février. Cette dernière n’est pas peu fière que son continent fasse partie – aux côtés des réseaux, de la cybersécurité et des services aux entreprises – des quatre piliers de développement du groupe.
Donner une place à l’Afrique et au Moyen-Orient, qui pèsent désormais pour 16 % des 43,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés par l’opérateur en 2022, semble essentiel aux yeux des dirigeants d’Orange et de sa nouvelle directrice générale, Christel Heydemann. Eux-mêmes reconnaissent avoir du mal à faire comprendre aux investisseurs que la région est, au même titre que l’Europe, un espace d’opportunités et non de risques comme sont trop souvent tentés de penser des analystes basés à Londres, Madrid ou Paris. Un paradoxe pour une région en croissance de 6,4 % et aux 143 millions de clients en 2022 .