Le 17 février, l’armée sud-africaine se préparait à des exercices navals avec la Russie et la Chine, au large de ses côtes dans l’océan Indien. Ces manœuvres controversées suscitent l’ « inquiétude » sur la scène internationale dans le contexte de la guerre en Ukraine. Pretoria les a qualifiées d’occasion de « partager des compétences et des connaissances opérationnelles ».
« La frégate russe est arrivée à Durban. Le bateau chinois arrivera plus tard. Nous sommes en phase de préparation, la manœuvre principale aura lieu le 22 février », a indiqué une source militaire. Les opérations impliquant plus de 350 militaires sud-africains doivent se poursuivre jusqu’au 27 février au large de Durban (Sud-Est), plus grand port d’Afrique australe, et de Richards Bay, quelque 180 km plus au nord.
Position neutre
L’Afrique du Sud a adopté une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine il y a près d’un an, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, en visite à Pretoria le mois dernier, avait évoqué des « choses irritantes » à propos des relations entre l’Afrique du Sud et la Russie. Interrogée sur ces manœuvres militaires conjointes, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a elle exprimé « l’inquiétude des États-Unis ».
La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, avait de son côté déclaré à l’issue d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov, en visite à Pretoria en janvier, que « tous les pays effectuent des exercices militaires avec leurs amis ».
« Ce bateau va naviguer vers la Mer Noire et participer à l’invasion de l’Ukraine », a averti Kobus Marais, membre du parti d’opposition Alliance démocratique (DA), mettant en garde contre le risque pour l’Afrique du Sud d’être considérée comme « complice de crimes de guerre ».
(avec AFP)