Dans un décret officiel publié le 14 février dans la presse sahraouie, la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) annonce la nomination par Brahim Ghali de nouveaux membres du gouvernement. Un remaniement partiel qui concerne quelques figures connues du mouvement, et fait aussi émerger de nouveaux visages.
Ainsi, l’indéboulonnable ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ould Salek, est remplacé par Mohamed Sidati, ex-représentant de la RASD à Paris, puis auprès des instances européennes. Celui qui occupait ce poste depuis 1998 ne quitte toutefois pas le cercle dirigeant : il est désormais le conseiller de Brahim Ghali chargé des questions diplomatiques.
Des poids lourds maintenus, d’autres mis de coté
Autre poids lourd : Bouchraya Hamoudi Beyoun – qui, indique un communiqué de la RASD, cinq jours avant le remaniement avait été reçu officiellement par Brahim Ghali au siège de la Présidence de l’organisation indépendantiste – est maintenu au poste de Premier ministre, comme le confirme la liste publiée mardi.
Parallèlement, l’ancienne ministre de la Culture et de l’Éducation, Meriem Salek Hamada, à la tête du camp de réfugiés de Smara depuis 2021 et membre de l’Union nationale des femmes sahraouies, a été nommée ministre de l’Intérieur. Selon des sources médiatiques marocaines, qui évoquent un potentiel conflit d’intérêts, Salek Hamada, originaire de Tindouf, serait de nationalité algérienne.
Le même jour paraissait également une nouvelle liste des treize conseillers à la présidence. Surprise : Mustapha Bachir Sayed a été écarté. Le candidat perdant face à Ghali à l’issue du 16e Congrès du Polisario, en janvier, était jusqu’ici conseiller chargé des affaires politiques.