Le 20 janvier, Mélanie Joly, la ministre canadienne des Affaires étrangères, annonçait que son gouvernement avait été mandaté pour jouer les facilitateurs dans le conflit qui, depuis 2017, ensanglante le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun, deux régions à majorité anglophone. Or, quatre jours plus tard, les autorités camerounaises démentaient avoir confié ce rôle à quelque pays que ce soit. Que s’est-il vraiment passé ?
Tout commence en septembre 2022, lorsque Paul Biya enjoint à Joseph Dion Ngute, le Premier ministre, de rouvrir les négociations avec les mouvements sécessionnistes armés anglophones.