DIX CHOSES À SAVOIR – À sa création en 2006, Mouammar Kadhafi voulait en faire le bras financier d’une Libye puissante. Mais, plus d’une décennie après la chute du guide de la révolution, la Libyan Investment Authority (LIA) est devenue un tigre de papier dont les actifs et les intérêts sont gelés, et son patron, Ali Mahmoud Hassan, un grand commis méconnu d’un État fragile, dont le gouvernement officiel est en guerre ouverte avec le général Haftar, qui tient l’Est du pays.
À la tête depuis 2017 de LIA, le fonds souverain le plus important d’Afrique, il a multiplié ces dernières années les ennuis judiciaires, et doit aujourd’hui limiter ses déplacements en raison d’un vieux litige portant sur un contrat (auquel il est complétement étranger), qui lui vaut d’être recherché par les polices européennes. Le 21 février, le tribunal de Bruxelles se prononcera sur la validité de ce mandat d’arrêt émis par la justice belge.