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Agro-industrie : un potentiel à développer
Lancés en septembre 2011 à Bamako, les Moulins du Sahel restent à ce jour l’une des rares minoteries à disposer d’une unité industrielle de transformation de céréales malienne (riz, mil, maïs, sorgho…) produisant chaque jour 120 tonnes de farines, qui s’ajoutent aux 140 tonnes de farine de blé. L’entreprise affiche pour 2011 un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de F CFA (11,4 millions d’euros) et vise 11,5 milliards de F CFA en 2012. À sa tête, l’homme d’affaires Houd Baby, président du groupe Houd Investissement, actionnaire à 30 % de ce projet qui a nécessité quelque 5,5 milliards de F CFA.
Détenteur d’actions dans des entreprises du gaz, de l’immobilier et de l’hôtellerie, Houd Baby a décidé de se désengager de leur gestion et d’opérer un repli stratégique sur le secteur de la transformation des céréales, qu’il considère comme « un marché porteur, pratiquement vierge, capable de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire dans cette zone ». Fort de ses trente années d’expérience comme investisseur, le quinquagénaire a su intéresser trois banques – dont la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) -, qui ont financé l’opération à 70 %. Des projets de développement de sa gamme de produits finis et de modernisation de l’industrie agroalimentaire plein les cartons, Houd Baby tente à présent de s’attirer les faveurs d’autres institutions financières, à l’instar de Cauris Management, Proparco (filiale de l’Agence française de développement, AFD) ou encore de la Société financière internationale (SFI).