Vaut-il mieux avoir du café et du lait à un prix abordable mais avec des risques de pénuries, ou libéraliser ces marchés, quitte à voir les prix flamber ? À l’heure où l’État tunisien a opté pour la première solution, les torréfacteurs et les industriels du lait militent activement pour la seconde.
Depuis l’été dernier, les Tunisiens ne trouvent plus de café à prix plafonné dans les rayons et ils ne peuvent ressortir des grandes surfaces qu’avec deux litres de lait. Si les circuits de ces deux marchés sont sensiblement différents, les groupes Ben Yedder et Délice Holding, leaders respectivement dans la torréfaction et le secteur laitier, pointent du doigt un même responsable : l’État.
Revente à perte
Dans les faits, l’Office du commerce de Tunisie (OCT) détient le monopole de l’importation de café et fixe les prix sur toute la chaîne, des quelque 200 torréfacteurs du pays à qui elle