Dans ce dossier
Le Katanga grandeur nature
Point focal de la vie culturelle lushoise, l’Institut français/Halle de l’étoile (du nom de la première mine exploitée au Katanga) est situé en plein centre-ville. Plutôt bien doté en infrastructures, avec une salle de spectacle tout équipée, un centre d’exposition, une médiathèque, un patio et un bar, La Halle « a pour mission de démocratiser l’art et la culture en donnant aux artistes les moyens de se produire ou d’exposer, et en permettant au plus grand nombre possible de Lushois de les découvrir », explique Dominique Maillochon, directeur de l’Institut. Une vocation d’interface entre la création contemporaine et le public qui ne cède rien sur la qualité, la sélection des artistes étant particulièrement exigeante. L’accès des expositions est libre, et les spectacles, quand ils ne sont pas gratuits, restent à la portée des plus modestes, de 500 à 1 000 F CFA (0,76 à 1,52 euro), comme l’entrée du Café Jazz.
Marché local. Dialogues, la galerie d’art contemporain logée dans les locaux du Musée national de Lubumbashi (que sponsorise le groupe Forrest), est complètement différent. Son public aussi, les visiteurs – et acheteurs potentiels – étant surtout des expatriés ou des Congolais aisés. La galerie détecte les talents, assure leur promotion et contribue à faire émerger un marché local de l’art. C’est d’ailleurs le seul espace de la ville où les oeuvres – peintures, sculptures, photographies – sont vendues à des « prix marché », entre 600 et 1 000 dollars (de 450 à 750 euros) selon la pièce et la notoriété de son créateur.