Économie

Le divorce entre Sama et Facebook relance la controverse sur la modération en Afrique

L’entreprise kényane Sama justifie sa décision en dénonçant les conditions de travail déplorables de ses employés, et les violations des règles de modération des contenus.

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Mis à jour le 28 janvier 2023 à 16:30

Le logo du groupe Meta à Bruxelles, le 6 décembre 2022. © REUTERS/Yves Herman

C’est une décision qui fera date. Le 10 janvier, la société kenyane Sama a annoncé qu’elle ne fournirait plus de services de modération pour Meta – maison mère de Facebook – à partir du mois de mars, alimentant ainsi le débat sur les conditions de travail chez les sous-traitants du géant américain de la tech.

À lire sur The Africa Report – Africa : Facebook’s outsourcer Sama quits as moderation controversy persists

En février 2022, le magazine américain Time avait pointé dans un article les conditions de travail des employés de l’entreprise d’ « intelligence artificielle éthique », qui sont notamment à l’origine de nombreux cas de syndrome de stress post-traumatique. Certains d’entre eux, dont Daniel Motaung qui s’est rendu célèbre en assignant Facebook en justice pour mauvais traitements, ne gagnaient que 2,50 dollars de l’heure.

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Même si, en 2021, quelque 4,77 milliards de dollars de