Après deux années d’argent facile pour quelques jeunes pousses africaines, l’heure est à la sobriété pour tous dans l’écosystème tech continental. La rigueur financière imposée par l’élévation des taux directeurs des banques centrales, couplé à l’inflation généralisée, incite en effet les investisseurs à plus de prudence dans le choix des start-up à accompagner. Ce qui ne déplaît pas aux financiers africains qui, pour la plupart, gardent confiance en l’avenir.
« Les touristes ont fait leur safari et sont partis », grince un investisseur de Proparco, heureux de constater le départ de nombreux investisseurs occidentaux – notamment américains – qu’il accuse d’avoir contribué à créer une bulle financière, particulièrement dans les fintech nigérianes. Entre autres, des acteurs comme Softbank, Sequoia ou Tiger Global qui ont injecté d’importants tickets respectivement dans OPay, Wave ou Flutt