Économie

Fintech : après les années fastes, le temps de la sobriété

Selon les investisseurs locaux, l’engouement de ces dernières années pour les fintech du Nigeria aura eu l’avantage de déconstruire certains clichés liés à l’investissement technologique en Afrique. Un retour à une sobriété jugée nécessaire.

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Mis à jour le 1 mars 2023 à 16:17

La plateforme nigériane de paiement Flutterwave, ici en 2021 lors de son alliance avec la Standard Bank, a été une des start-up bénéficiaires des importants investissements occidentaux dans la fintech. © Fluterwave

Après deux années d’argent facile pour quelques jeunes pousses africaines, l’heure est à la sobriété pour tous dans l’écosystème tech continental. La rigueur financière imposée par l’élévation des taux directeurs des banques centrales, couplé à l’inflation généralisée, incite en effet les investisseurs à plus de prudence dans le choix des start-up à accompagner. Ce qui ne déplaît pas aux financiers africains qui, pour la plupart, gardent confiance en l’avenir.

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« Les touristes ont fait leur safari et sont partis », grince un investisseur de Proparco, heureux de constater le départ de nombreux investisseurs occidentaux – notamment américains – qu’il accuse d’avoir contribué à créer une bulle financière, particulièrement dans les fintech nigérianes. Entre autres, des acteurs comme Softbank, Sequoia ou Tiger Global qui ont injecté d’importants tickets respectivement dans OPay, Wave ou Flutt