C’est à Azazga, en Algérie, que l’histoire de la barbière prend racine. À 35 km à l’est de Tizi Ouzou, nichée entre les thermes de Aïn El Hammam, les plages d’Azeffoun et les hauteurs du Djurdjura, cette ville de Kabylie est le berceau de la famille Hamizi. Peuplée de plus de 40 000 habitants, Azazga en abritait trois fois moins au début des années 1970, quand celle que tout le monde appelle « la Barbière de Paris » y a vu le jour.
Dans l’élégant salon du quartier du Châtelet, où elle reçoit Jeune Afrique, ce sont d’abord les montagnes, les rivières, « la nature exceptionnelle et les paysages sublimes » que Sarah Hamizi évoque. Les forêts, dont elle dit encore ressentir la fraîcheur, ont été ses terrains de jeux privilégiés. Ni poupée ni dînette pour la fillette, mais chasse, confection de pièges à oiseaux, recherche de peaux de serpent et coupe du bois pour fabriquer les balançoires.