Dans la petite salle surchauffée du Palais de justice de Nouakchott, ce 25 janvier, et sous le regard sévère de plusieurs dizaines de policiers, l’ancien pouvoir mauritanien semble s’être reconstitué.
Il y a d’abord Mohamed Ould Abdelaziz et, installés derrière lui, le long du mur, dix de ses anciens proches collaborateurs. Ses ex-Premiers ministres Yahya Ould Hademine et Mohamed Salem Ould Béchir, ou encore l’ex-ministre du Pétrole Taleb Ould Abdi Vall – le douzième homme poursuivi, l’homme d’affaires Mohamed Lemine Ould Bobatt, est actuellement soigné en Espagne. Sauf que de lourds barreaux en fer, encerclant le box des accusés, se dressent devant eux.