Le très émotif Cheick Modibo Diarra (il lui arrive de pleurer en public), Premier ministre de transition, agace tous ceux qui souhaitent voir le Mali sortir de l’abîme où il est plongé, au point que diplomates et personnalités politiques ne sont pas loin de reprocher au médiateur Blaise Compaoré de leur avoir imposé « la pire des solutions ». Le président par intérim étant hors jeu depuis son agression barbare au palais de Koulouba, Diarra reste seul à la tête de l’exécutif. Il est le chef du gouvernement, mais n’a jamais eu de poids politique dans le pays, où il n’a d’ailleurs jamais résidé. « Diarra, tranche, féroce, le chef d’un grand parti, n’a aucun plan, aucune stratégie. Il se contente de prendre ses ordres au camp de Kati [le fief de la junte dirigée par le capitaine Sanogo, NDLR]. » Même son de cloche chez un de ses concurrents : « C’est le mauvais homme au mauvais endroit. Grâce à la crise, il occupe un poste auquel il n’aurait jamais pu postuler autrement. »

Le Premier ministre de transition, Cheik Modibo Diarra. © AFP
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