Le procès a débuté il y a plus de trois mois et, des heures durant, Moussa Dadis Camara a subi les foudres de ses adversaires et co-accusés. Cette fois-ci, le match retour a commencé, et c’est au tour de l’ex-putschiste de pointer du doigt ceux qu’il estime coupables du massacre du 28 septembre 2009.
Lui n’assume qu’une responsabilité morale, due à sa qualité de chef de l’État au moment des faits. Il se dit « choqué » par les crimes commis, il les « regrette ». Ce jour-là, au stade de Conakry, 157 manifestants opposés à l’éventualité de son maintien au pouvoir ont été tués, une centaine de femmes violées, des milliers de personnes blessées.