Le président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Umaro Sissoco Embaló, a assuré qu’il n’y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat malgré l’ultimatum qui avait été fixé, et ce pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis juillet.
Ces soldats, soupçonnés par Bamako d’être « des mercenaires », ont été condamnés le 30 décembre à vingt ans de réclusion criminelle, sachant que les chefs d’État ouest-africains avaient laissé à la junte malienne jusqu’au 1er janvier pour les libérer.
« Une question de bon sens »
Le chef de l’État bissau-guinéen a déclaré qu’il fallait du « temps pour [permettre] à la médiation togolaise de faire son travail, afin de résoudre le problème ». « C’est juste une question de bon sens », a-t-il ajouté.
Le président togolais, Faure Gnassingbé, était pendant ce temps en visite à Bamako. « Il a plaidé la grâce présidentielle », a assuré à un responsable de la présidence malienne. Il a ensuite fait une courte escale à Abidjan, où il a rencontré le président ivoirien, avant de regagner Lomé.
Le Président de la République, @FEGnassingbe, a eu ce soir à Abidjan des échanges en tête-à-tête avec son homologue @AOuattara_PRCI.
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) January 4, 2023
Les entretiens ont notamment porté sur le renforcement de la coopération bilatérale et les questions régionales de paix, sécurité et stabilité. pic.twitter.com/UDJ83jxhlA
Aucune communication officielle sur le contenu des discussions entre les chefs d’État togolais et malien n’a pour l’instant été diffusée, Lomé ayant simplement fait savoir en amont que « la coopération entre le Togo et le Mali, ainsi que des sujets régionaux d’intérêt commun » devaient être au cœur de l’entretien.
Dans son discours du Nouvel an, Alassane Ouattara avait promis que les soldats incarcérés « regagne[raient] bientôt le sol ivoirien ».
(Avec AFP)