Le 17 décembre, radios et télévision nationale ont entamé une grève pour protester contre le gouvernement, qui tarde à amender le statut des médias publics qui dépendent, pour leur fonctionnement, de la primature. La mobilisation n’aurait pas été surprenante si elle n’était pas intervenue alors que des élections législatives anticipées devaient se tenir à la même date. Et que la grève a, de fait, privé les Tunisiens d’une source d’informations d’autant plus précieuse que les autorités, depuis 2019, ont graduellement mis à distance les médias privés dans lesquels ils évitent désormais de s’exprimer.

Devant le siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis, en février 2018, lors d’une manifestation contre les violations de la liberté de la presse, les violences policières, les menaces contre les journalistes. © Chedly Ben Ibrahim/NurPhoto/AFP