La production de charbon est en constante augmentation sur le globe, qu’il soit destiné à la métallurgie (charbon de coke) ou à la production électrique (charbon thermique). Mais elle est concentrée géographiquement. L’Australie détient 56 % de part de marché du charbon de coke exporté. Tandis que la Chine a produit 3,65 milliards de tonnes de charbons de tous types en 2012, presque exclusivement pour sa propre consommation. Cela représente 46 % de la production mondiale. Sur le continent africain, l’Afrique du Sud est le producteur qui compte, avec 260 millions de tonnes extraites en 2012, dont 77 millions exportées. Mais les analystes s’attendent à l’émergence du Mozambique, grâce aux mégaprojets de Vale et de Rio Tinto dans le pays. Le premier prévoit d’investir 6 milliards de dollars pour sa mine de Moatize, déjà en exploitation. D’ici à 2018, la production mozambicaine pourrait passer de 5 millions à quelque 13 millions de tonnes par an.
Attitude chinoise
Les cours dépendent essentiellement de l’attitude de la Chine. Le géant asiatique, qui a importé 235 millions de tonnes en 2012, achète du charbon d’entrée de gamme sur une base contractuelle. La plupart des autres acheteurs internationaux achètent à un prix plus élevé mais lié à celui payé par les Chinois. Au premier semestre de 2013, les prix des charbons thermique (55,94 dollars la tonne le 2 décembre) et de coke sont restés relativement stables, puis ils ont légèrement progressé au second semestre (surtout le charbon de coke) en raison des achats importants réalisés par la Chine, qui a augmenté ses stocks. Au premier trimestre de 2014, les prix devraient un peu baisser, puis progresser légèrement à partir du deuxième trimestre. Les interdictions à l’export du charbon en Chine et en Indonésie pourraient entraîner une hausse supplémentaire des cours.