Politique

Mali : Dan Na Ambassagou, les massacres et la main de l’État

Se prévalant d’être un rempart contre le jihadisme, le groupe d’auto-défense de chasseurs dogons est accusé de tueries et d’exactions.

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Mis à jour le 16 décembre 2022 à 11:06

Des chasseurs dozo, dans le village de Sangha, en pays Dogon, au Mali. © AMAURY BLIN/Hans Lucas via AFP

En sept ans de conflit, jamais bilan n’avait été aussi lourd. En mars 2019, le nom du village d’Ogossagou, bourgade de quelque huit cents âmes du centre du Mali jusqu’ici quasiment anonyme, s’affiche partout dans la presse malienne et internationale. Cette commune du cercle de Bankass, où cohabitent encore dogons et peuls – quand nombre de ces derniers ont déjà fui la région –, vient d’enregistrer un bien sombre record. Le 23 mars, des hommes en armes y sont venus semer la mort, tuant près de 160 personnes au sein du quartier peul. Ils reviendront en février 2020.