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Burundi : retour sur scène

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Société

Burundi : Pierre Claver Mbonimpa, extrême vigilance

Pierre Claver Mbonimpa est le président-fondateur de l’Aprodh. Portrait.

Par - Isy Perpétue Kimana
Mis à jour le 25 septembre 2012 à 17:45

Pierre Claver Mbonimpa, président-fondateur de l’Aprodh. © Marguerite Bacigalupo pour J.A.

Ancien fonctionnaire au ministère de l’Économie puis à la police de l’air et des frontières, Pierre Claver Mbonimpa est le président-fondateur de l’Association pour la protection des droits humains et des personnes détenues (Aprodh). Géomètre de formation, le sexagénaire est connu pour son combat en faveur du respect des droits des prisonniers et pour l’amélioration des conditions de vie en milieu carcéral. Un combat qui lui a valu plusieurs récompenses dont, en 2011, le prix Henry-Dunant, à Genève.

Pierre Claver Mbonimpa sait de quoi il parle. Il a été incarcéré à Mpimba, la prison centrale de Bujumbura, de 1994 à 1996, au plus fort de la guerre civile. À sa libération, l’ex-inspecteur au commerce extérieur a renforcé l’Association pour la défense des droits des prisonniers, qu’il avait créée avec deux codétenus et qui, élargie à la défense des droits de l’homme pour l’ensemble des citoyens, est devenue l’Aprodh.

Sensibilisation des médias, appel aux pouvoirs publics, accompagnement et assistance juridique des victimes… Pierre Claver Mbonimpa intervient dans tous les domaines où les droits humains – et notamment ceux des femmes – sont menacés. Selon lui, malgré la solidité des dossiers, les accusés ne sont hélas pas systématiquement poursuivis et, lorsqu’ils sont reconnus coupables, pas assez sévèrement punis. Le nouveau code pénal, en vigueur depuis 2009, prévoit pourtant de lourdes peines en la matière.