Contre l’influence russe en Afrique, Macron envoie ses cybercombattants

Paris s’est engagé dans une lutte informationnelle qui mobilise notamment les diplomates. Si beaucoup se montrent frileux, d’autres s’engagent pleinement pour défendre l’image de l’Hexagone sur le continent.

L’ambassadeur Sylvain Itté au côté d’Ibrahim Mahaman, ministre nigérien de l’Aménagement du territoire et du développement communautaire, lors de la première édition de la Journée du volontaire français au Niger. © TWITTER / SYLVAIN ITTÉ.

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Publié le 25 novembre 2022 Lecture : 6 minutes.

L’une enchaîne les publications festives entourée de célébrités locales, l’autre multiplie les bras de fer contre « les professionnels de la manipulation et du populisme ». Dans des exercices de style aux antipodes, Anne-Sophie Avé et Sylvain Itté incarnent la nouvelle stratégie diplomatique de la France en Afrique. En perte d’influence sur le continent face à la flambée des discours souverainistes teintés d’un sentiment de rejet de l’Hexagone, le Quai d’Orsay a récemment musclé sa manière de communiquer, notamment pour faire face à Moscou, très offensif sur le terrain de la guerre informationnelle.

Le virage s’opère à la fin de 2019. Alors que se tient le premier sommet Russie-Afrique à Sotchi, des figures comme la Suisso-Camerounaise Nathalie Yamb, déjà connue sur le continent pour son militantisme, prennent une envergure nouvelle. Appuyée par celle que l’on surnomme désormais « la dame de Sotchi » et d’autres relais à la popularité grandissante, la stratégie d’influence de Moscou en Afrique devient, pour Paris, un sujet de premier plan.

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