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[Série] Sahara occidental : la face cachée du Polisario
Milieu des années 1980. Hadj Ahmed Barikallah n’a pas encore 30 ans, mais il a déjà su se rendre indispensable au sein du Polisario grâce à ses talents de diplomate et à ses relations en Espagne. En quelques années, il va gravir les échelons et représenter la RASD dans de nombreux pays amis. Mais aussi découvrir l’envers du décor. Deuxième épisode de notre série.
LA FACE CACHÉE DU POLISARIO (2/3) – Le 20 septembre 1985, Hadj Ahmed Barikallah est à Rome en mission auprès du ministère de l’Information, quand El Junquito, un bateau de pêche espagnol navigant dans les eaux situées entre les côtes atlantiques du Sahara et les Îles Canaries, est attaqué par le Polisario et son équipage pris en otage. Une attaque qui a fait 1 mort et plusieurs blessés parmi les pêcheurs ibères. L’Espagne, après avoir fait libérer les marins, décide d’expulser de son territoire Ahmed Boukhari, alors représentant du Polisario à Madrid, et interdit la présence sur son sol de toute représentation sahraouie.
Branle-bas de combat dans les rangs de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) pour dénouer la crise diplomatique. Depuis Alger, Mahfoud Ali Beiba, responsable des relations extérieures du Polisario, fait appel aux talents diplomatiques de Hadj Ahmed Barikallah pour plaider la cause indépendantiste sahraouie, notamment auprès des élites intellectuelles et politiques ibères. Il troque alors sa casquette de journaliste contre celle d’agent des services extérieurs, puis de diplomate de la RASD.