ÉDITORIAL – Ce devait être un motif de fierté, le point d’orgue d’une stratégie de soft power et de développement économique baptisée « National Vision 2030 ». L’organisation par le Qatar de la 22e édition de la Coupe du monde de football, la première disputée en terre arabo-musulmane, obtenue il y a douze ans au détriment des États-Unis, n’en finit pourtant pas de susciter des polémiques.
De son obtention, donc, toujours controversée car nimbée d’un épais voile de suspicion de corruption, à son coût faramineux (6 milliards d’euros pour la seule construction des huit stades nécessaires), en passant par les conditions de travail des milliers d’ouvriers venus d’Asie du Sud et d’Afrique, le non-respect des droits de l’homme (en particulier concernant les homosexuels) ou le non-sens écologique de l’édition la plus énergivore de l’histoire de la compétition.
Indignation sélective
La tempête