On serait tenté de reprendre l’épithète jadis appliquée à un chaotique congrès du Parti socialiste français – « une rixe d’ivrognes dans un bordel mexicain » – pour qualifier le vaudeville qui s’est joué à New York, à la fin de septembre, sur le thème de la finance-climat. Accusé sans plus de justification par Al Gore, l’ancien vice-président américain, d’être « un négationniste du climat », David Malpass, le patron de la Banque mondiale, s’est défendu maladroitement. Vestige, sans doute, des acrobaties de langage des années Trump, l’ex-sous-secrétaire au Trésor (2017-2019) a d’abord refusé de s’étendre sur l’origine humaine et fossile du réchauffement climatique : « Je ne suis pas un scientifique », a-t-il bégayé.
Financer ou ne pas financer
Certes, David Malpass a assez vite corrigé le tir. Il a reconnu que la « forte augmentation de l’utilisation du charbon, du diesel et du fioul lourd » avait des répercussions négatives sur le climat. Mais le mal était fait.