Le Nigeria roulera-t-il vert demain ? Si le pays a le potentiel pour rivaliser avec d’autres pays africains en tant que producteur d’hydrogène, un important travail réglementaire et législatif reste toutefois à accomplir. « Quiconque se précipite pour investir maintenant sans clarté se heurtera à un barrage routier », assure Bolaji Ogundare, directeur général du nigérian Newcross à Jeune Afrique/The Africa Report. Son entreprise vise en effet le marché intérieur avec de l’hydrogène « bleu », produit à partir de combustibles fossiles, et les marchés d’exportation avec de l’hydrogène « vert », fabriqué à partir de sources renouvelables, pour entamer sa diversification.
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Pour l’heure, la quasi-totalité de l’hydrogène dans le monde est actuellement produite à partir de combustibles fossiles. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la baisse mondiale du coût de production de l’hydrogène pourrait profiter à l’Afrique et lui permettre de fournir de l’hydrogène vert à l’Europe du Nord à des prix compétitifs d’ici à 2030. À l’avenir, le continent a le potentiel de produire 5 000 mégatonnes d’hydrogène par an à moins de 2 dollars le kilogramme, soit l’équivalent de la totalité de l’approvisionnement énergétique mondial actuel, estime l’AIE.