Économie

Crise du ciment au Sénégal : face à Sococim et Dangote, Dakar lâche du lest

Éprouvés par la conjoncture mondiale, les cimentiers réclamaient depuis plusieurs mois un ajustement des prix. C’est désormais chose faite, même si la somme débloquée ne répond que partiellement à leurs attentes.

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Par - à Dakar
Mis à jour le 13 septembre 2022 à 18:20

Cimenterie Sococim, le 12 avril 2011, à Dakar. © Y pour JA

La crise entre les cimentiers et l’État sénégalais touche à sa fin. Un arrêté de la Direction du commerce intérieur (DCI), daté du 9 septembre et portant sur les prix du ciment, doit faire l’objet d’une publication imminente au Journal officiel de la République du Sénégal. Dans l’intervalle, les trois groupes cimentiers implantés dans le pays – Sococim Industries, les Ciments du Sahel (CDS) et Dangote Cement Senegal (DCS) – peuvent d’ores et déjà vendre leur tonne de ciment sortie d’usine à un prix maximum de 5 000 F CFA supplémentaires, soit 67 000 F CFA (presque 102 euros) contre 62 000 F CFA précédemment. Une mesure qui devrait donner de l’air à une filière sous tension depuis des mois, en proie à la flambée des cours des matières premières.

Ajustement des prix

Dès la fin du mois de juin, la hausse exponentielle du prix du charbon a contraint Dangote – le dernier-né de la filière,