Dans ce dossier
« Nous avons inversé la tendance sur des produits qui étaient importés à 80 % », clame Hayssam el Jammal, l’industriel à la tête de Prometal. Aussi baptisée « reine de l’acier » au Cameroun, l’entreprise est un exemple parmi de nombreux autres de ces réussites dont l’Afrique a le secret. Si, comme Prometal, le volailler marocain Zalar, contrôlé par la famille Chaouni, a renversé la tendance et produit localement, Prosuma, lui, a su bousculer la concurrence internationale et s’imposer sur son propre territoire comme le distributeur qui, en Côte d’Ivoire, résiste face aux géants Auchan et Carrefour.
Discrètement, Astral Aviation s’est pour sa part emparé d’un marché de niche pour parvenir au sommet du transport aérien par cargos. Quant à la start-up tunisienne InstaDeep, elle s’est offert en quelques années une place de choix dans le club restreint des entreprises de l’intelligence artificielle (IA) et du learning machine…
Un marché de 1,2 milliard d’individus
Avec un marché de 1,2 milliard d’individus et la plus grande zone de libre-échange au monde (Zlecaf), le continent s’engage dans une voie de développement radicalement nouvelle qui repose sur le potentiel de ses ressources humaines, entrepreneuriales et naturelles. Si, comme le prédit la Banque mondiale, l’activité économique en Afrique subsaharienne – notamment – devrait croître de 3,9 % en 2023 et de 4,2 % en 2024, tandis que la demande mondiale pourrait se redresser dès l’an prochain après dissipation de la plupart des chocs subis par l’économie, les entreprises africaines ont une carte à jouer.
Qu’il s’agisse de PME ou de grands groupes incontournables sur leurs segments de marché respectifs, dans leur pays ou leur région, Jeune Afrique dresse le portrait – à travers cinq exemples significatifs – d’une économie en plein boom.