Économie

ONU : pourquoi Vera Songwe quitte-t-elle la CEA ?

Nouveau poste dans une autre institution, démission forcée ? Voici ce que Jeune Afrique sait des raisons du départ de la secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique.

Réservé aux abonnés
Mis à jour le 8 novembre 2022 à 16:15

L’économiste camerounaise Vera Songwe. © Sylvain Cherkaoui pour JA.

Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique depuis avril 2017, a annoncé sa démission au personnel de cet organisme onusien lors d’une réunion virtuelle, le 22 août. Aucun communiqué ne l’a encore officialisé, mais son départ prochain a été confirmé sur les réseaux sociaux par plusieurs personnalités qui ont commenté l’annonce.

Kristalina Georgieva, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), a ainsi salué le « dynamisme et [la] passion » de l’économiste camerounaise « pour faire avancer des politiques révolutionnaires pour les Africains à travers le continent […] en des temps difficiles et incertains ».

À LireDix choses à savoir sur Vera Songwe, la secrétaire exécutive de la Commission économique en Afrique

Réagissant au message de la patronne du FMI, l’ex-dirigeant d’Africa Centres for Disease Control and Prevention (Africa CDC), John Nkengasong, aujourd’hui coordinateur mondial de la lutte contre le sida au sein de l’administration américaine et représentant spécial pour les questions de santé mondiale au département d’État, a, lui aussi, salué le travail de Vera Songwe. « C’était un grand honneur de travailler en étroite collaboration avec [elle] pendant mon mandat à l’Africa CDC pour lutter contre la pandémie de Covid-19 en Afrique », a-t-il écrit sur Twitter.

 

Une situation « devenue intenable »

Que sait-on des véritables raisons du départ de celle qui est présentée comme la protégée d’Amina Mohammed, la vice-secrétaire générale de l’ONU ? Officiellement, rien n’a filtré, et Vera Songwe n’a pas donné suite aux sollicitations de Jeune Afrique. Certains de ses proches assurent cependant que l’économiste camerounaise a démissionné de sa propre initiative et qu’elle n’y a guère été contrainte.