Dans son discours du 20 août, le roi Mohammed VI a expressément cité l’Allemagne comme l’un des pays qui ont une attitude constructive sur le dossier du Sahara occidental. Un bond en avant lorsqu’on sait qu’il y a un an, à la même période, toute coopération politique avec Berlin était inexistante. Dans les faits, la réconciliation a connu son point de départ effectif avec la réunion en visioconférence des deux ministres des Affaires étrangères, Nasser Bourita et Annalena Baerbock, le 16 février dernier.
Dans la foulée de cette discussion, la « Wilhelmstrasse » (surnom du ministère allemand des Affaires étrangères) a publié un communiqué dans lequel les deux ministres sont convenus de « renouer avec la qualité particulière des relations bilatérales dans tous les domaines ». Après six mois de normalisation, force est de constater que les actes se sont joints aux paroles. Ministres, secrétaires d’État et personnalités de premier plan échangent tous azimuts dans tous les domaines – diplomatie, économie, sécurité, finance, environnement…