En Algérie, l’anglais sera désormais enseigné dès l’école primaire à partir de la prochaine rentrée scolaire, en septembre. C’est le président de la République lui-même qui en a fait l’annonce au cours d’une réunion du conseil des ministres tenue le 19 juin. Les petits Algériens de 3e année (équivalent du CE2 en France) seront ainsi initiés à une deuxième langue étrangère, en plus du français.
Une opération qui semble avoir été menée tambour battant car, après avoir souligné la nécessité de revoir les programmes d’enseignement, Abdelmadjid Tebboune a ordonné « le lancement immédiat d’une large consultation auprès des acteurs du secteur de l’éducation ».
À partir du 3 août, le ministère de l’Éducation lance une vaste campagne de recrutement d’enseignants licenciés en anglais ou disposant de diplômes d’interprétariat. Un branle-bas de combat qui témoigne de l’ampleur de la tâche.
Doutes de faisabilité
Interrogé, cet inspecteur de français se pose pour sa part « beaucoup de questions » et espère avant tout qu’il n’y a « pas d’arrière-pensée idéologique dans cette décision » qu’il estime précipitée.