Dans cette sorte de cartographie des relations entre la France, la Russie et les différents États africains, nulle surprise de voir le Malien Assimi Goïta et le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra bénéficier des bonnes grâces de Moscou. Les deux pays accueillent sur leur sol des mercenaires de la société russe Wagner et s’attaquent régulièrement aux intérêts français. À l’inverse, ils sont particulièrement ciblés par la France, qui a perdu, à Bamako et Bangui, l’influence qu’elle a longtemps eue.
La situation est plus ambiguë pour un autre putschiste : Paul-Henri Sandaogo Damiba. Courtisé par Wagner, il n’a pas encore franchi le pas. Son pays demeure un partenaire de la France sur le plan militaire. Ce positionnement lui a valu les critiques de certains cyberactivistes favorables au Kremlin et une surveillance accrue du côté de Paris.