Économie

Trois clés pour relever le défi de la transformation locale

Mobilisation financière, investissement dans l’énergie et les transports et prise en compte des besoins du marché national sont cruciaux pour créer de la valeur ajoutée localement dans les domaines minier et agricole, souligne Yves Jégourel, professeur en économie.

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Mis à jour le 13 août 2022 à 21:01
Yves Jégourel

Par Yves Jégourel

Professeur titulaire de la chaire « Économie des matières premières » au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), co-directeur de CyclOpe, Senior Fellow au Policy Center for the New South.

Terminal d’exportation maritime de bauxite. © Pierre Gleizes / REA.

Souvent perçue comme simple, la question de la pertinence des stratégies de transformation locale des matières premières en Afrique se révèle éminemment complexe. Il pourrait être tentant de penser que cette politique industrielle permet de capter systématiquement une fraction plus grande d’une valeur ajoutée se trouvant en aval des secteurs agricoles ou extractifs. Du diamant botswanais au phosphate diammonique marocain, des exemples de réussite existent, mais des contre-exemples aussi. La question n’est donc pas tant de savoir si une telle stratégie est pertinente, mais bien sous quelles conditions.

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Investisseurs étrangers

L’ampleur des moyens technologiques et financiers à engager pour atteindre un niveau de valorisation suffisant est la première d’entre elles. Mettre sur le marché des produits de consommation finale (jus, conserves) à partir de fruits ne peut, par exemple, être