Mali-Russie : Assimi Goïta et Vladimir Poutine ont échangé par téléphone

Le chef de la junte au Mali et le président russe ont eu un entretien téléphonique, ce mercredi 10 août, au lendemain de la réception par Bamako de nouveaux équipements militaires de son allié russe.

Vladimir Poutine et Assimi Goita. © Montage JA; Pavel Byrkin/AP/SIPA; REUTERS/Francis Kokoroko

Publié le 11 août 2022 Lecture : 2 minutes.

« Nous avons évoqué l’appui de la Fédération de Russie à la transition politique malienne et j’ai salué la qualité de notre partenariat respectueux de la souveraineté du Mali et des aspirations de sa population », a déclaré le président Assimi Goïta sur les réseaux sociaux. Cet échange survient au lendemain de la réception, mardi par l’armée malienne, de nouveaux équipements militaires, dont cinq avions et un hélicoptère de combat au cours d’une cérémonie officielle en présence du chef de la junte et de diplomates russes, lors de laquelle le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, un des hommes forts du régime, a vanté le « partenariat gagnant-gagnant avec la fédération de Russie ».

Avions de chasse et hélicoptères

« La cérémonie d’aujourd’hui est historique, tant par la nature, la qualité que par le volume de ce que vous nous remettez, dont nous n’exposerons ici qu’une partie, le reste étant bien sûr engagé en opération au moment où se tient cette cérémonie », a notamment déclaré Sadio Camara. « Nous consolidons notre capacité de reconnaissance et d’attaque avec des avions de chasse L39 et Sukhoi 25, qui s’ajoutent au Super Tucano et d’autres appareils déjà en dotation. Ainsi que les hélicoptères d’attaque de type Mi24P, qui s’ajoutent au Mi35 et au Mi24 déjà livrés », a-t-il ajouté.

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La Russie avait déjà livré en mars plusieurs hélicoptères de combat et des armes au Mali, qui a accueilli en grand nombre ce que la junte présente comme des instructeurs russes. Les partenaires occidentaux dénoncent pour leur part le recours aux services de la société privée russe Wagner.

Soldats ivoiriens détenus

Le colonel Assimi Goïta a par ailleurs reçu mercredi Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale de l’ONU et Mahamat Saleh Annadif, chef du bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel dans un contexte de tensions avec l’organisation. Ils ont évoqué des « préoccupations communes », selon la présidence malienne.

Cette rencontre s’est tenue quelques jours après que 42 soldats maliens ont été tués dimanche à Tessit, dans le nord-est du Mali, près des frontières du Burkina Faso et du Niger. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière attribuée à des jihadistes contre les forces maliennes depuis 2019. L’armée malienne incrimine l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) ainsi qu’« une expertise extérieure ».

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Lors des échanges entre Assimi Goïta, Amina J. Mohammed – qui avait été reçue auparavant à Abidjan, selon une source diplomatique – , et Mahamat Saleh Annadif le cas des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako a également été évoqué. Ceux-ci sont accusés par les militaires au pouvoir au Mali d’être des « mercenaires », ce que nie Abidjan, qui assure qu’ils étaient en mission pour l’ONU.

Avec AFP

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