Face au magistrat qui doit le juger le 8 octobre 2020, l’ex-ministre du Travail et ancien wali de Chlef Mohamed El Ghazi est pris de tremblements et éprouve les plus grandes difficultés à s’exprimer. Ses avocats plaident la relaxe pour démence et maladie de Parkinson. Leur requête est rejetée.
Il sera condamné en appel, deux mois plus tard, à dix ans de prison ferme, une peine assortie d’une amende de 1 million de dinars dans le cadre de l’affaire « Madame Maya », la fille présumée de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Mais, contre toute attente, il a été remis en liberté le 3 août après trois ans d’incarcération pour raisons de santé.
« Prenez soin de cette femme, elle est de la famille du président », m’a dit au téléphone Mohamed Rougab », parvient à articuler Mohamed El Ghazi lors de son procès. Avant de rejoindre le box des prévenus, soutenu par les agents de l’administration pénitentiaire, incapable de poursuivre de façon intelligible.