« On ne peut pas se satisfaire d’avoir à Bangui des mercenaires français », lâche un décideur parisien après l’arrivée en Centrafrique d’une vingtaine d’agents de sécurité privés, dans un contexte où l’autorité de l’État a disparu. Commandés par Jérôme Gomboc, un ancien du 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa), ces « chasseurs de primes » – comme on les appelle aussi à Paris – assurent entre autres la protection rapprochée de Michel Djotodia, le nouvel homme fort du pays, au camp de Roux. Depuis quelques jours, l’ambassade de France à Bangui tente de convaincre ce dernier de les renvoyer. Elle cherche aussi la faille juridique dans le contrat conclu avec ces retraités très spéciaux de l’armée française. Mais ceux-ci appartiennent à une société, Roussel G-Sécurité, immatriculée dans l’État du Delaware, aux États-Unis. « On n’a aucun moyen de pression sur eux », reconnaît-on à Paris.

Michel Djotodia, le président de transition centrafricain, en avril, à Bangui. © Patrick Fort/AFP
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