Politique

Mali : dix choses à savoir sur Alghabass ag Intalla, incontournable chef touareg et président de la CMA

Figure centrale de la rébellion touareg de 2012, le secrétaire général du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) a repris, le 17 juillet, la présidence tournante de la CMA, coalition de mouvements signataires de l’accord d’Alger, succédant à Bilal Ag Acherif.

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Mis à jour le 17 août 2022 à 09:47

Le président de la CMA, Alghabass Ag Intalla, à Ouagadougou en 2013. © Ahmed Ouoba/AFP

1. Fils de l’amenokal des Ifoghas

Alghabass ag Intalla est le fils d’Intalla Ag Attaher, lui-même descendant d’une longue lignée d’amenokals. Ces chefs traditionnels de la tribu des Ifoghas règnent en maître à Kidal et dans l’Adrar des Ifoghas, région septentrionale du Mali. À la mort de son père, en décembre 2014, Alghabass est un temps pressenti pour lui succéder en tant qu’amenokal des Ifoghas. La préférence se porte finalement sur son frère, Mohamed ag Intalla, l’aîné de cette fratrie de trois, dont Alghabass est le benjamin, fondateur du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).

2. Kidal

Figure respectée et incontournable de la tribu des Ifoghas, ayant des ramifications au Mali et au Niger, Alghabass ag Intalla est issu d’une longue lignée de nobles touareg, dont la chefferie traditionnelle domine l’essentiel de la région.

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La ville de Kidal, dans l’extrême nord-est du pays, où Alghabass est né et où sa famille est historiquement implantée, échappe toujours au contrôle de l’État et reste l’un des principaux points d’achoppement entre Bamako et les anciens rebelles. Le HCUA, groupe armé dont il est à la tête, est le plus installé politiquement et militairement dans cette cité du Nord, où cohabitent une douzaine de tribus et plusieurs groupes armés.

3. Élus de père en fils