Hassan Iquioussen n’ira pas au Maroc. En tout cas pas tout de suite. Vendredi 5 août, à la mi-journée, son avocate, Lucie Simon, a annoncé que le Tribunal administratif de Paris venait de suspendre l’expulsion de son client, estimant que celle-ci constituait une atteinte disproportionnée à sa vie privée et familiale.
« Monsieur Iquioussen remercie la justice française d’avoir su garder la tête froide malgré l’ampleur médiatique de ce dossier », a déclaré Me Simon, ajoutant « qu’il s’agit avant tout d’une victoire du droit ».
Depuis plusieurs jours, l’affaire agite classe politique, médias et opinion publique dans une polémique nationale comme seule la France sait en produire. Rappel des faits.
Le 28 juillet, sur Twitter, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin annonce avoir pris un arrêté ministériel ordonnant l’expulsion de Hassan Iquioussen, un imam des Hauts-de-France de nationalité marocaine.
« Ce prédicateur tient depuis des années un discours haineux à l’encontre des valeurs de la France, contraire à nos principes de laïcité et d’égalité entre les femmes et les hommes. Il sera expulsé du territoire français », a tweeté l’ancien maire de Tourcoing.
Victime d’un néo-maccarthysme visant les musulmans pour ses soutiens, compagnon de route des Frères musulmans pour ses détracteurs, Hassan Iquioussen est-il un danger pour la République ?