Culture

Lingala, swahili, wolof, bambara… Les langues africaines à l’épreuve du numérique

Les effets de la colonisation se font aussi sentir sur internet, où les langues occidentales sont reines. Est-il encore possible d’africaniser la Toile ? Décryptage en infographies.

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Mis à jour le 28 juillet 2022 à 16:43

© Photomontage JA / Photo Mario Fourmy / SIPA

Les colons français, anglais, portugais ou espagnols ont imposé dans la violence des idiomes dont l’usage reste dominant dans la grande majorité des institutions africaines. Mais le continent est toujours riche de plus de 2 000 langues : une langue maternelle, utilisée à la maison ; une langue véhiculaire, à l’image du haoussa ou du swahili, pour échanger à l’échelle régionale ; ou encore une langue destinée à l’enseignement, à l’école… C’est finalement le multilinguisme qui a triomphé dans la plupart des pays africains, provoquant également l’apparition de créoles et de pidgins, fruits des brassages dus à l’Histoire.

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Mais l’essor d’internet fait planer une nouvelle menace sur ce patrimoine culturel. L’accès à la Toile est en effet discriminatoire. Il faut, a minima, un ordinateur ou un smartphone, une connexion correcte et savoir lire et écrire. Sans surprise, 75 % des contenus du web