Politique

Comores : « Le jour où j’ai fait un coup d’État », par Azali Assoumani

Le 30 avril 1999, celui qui est alors le chef d’état-major de l’armée comorienne décide de s’emparer du pouvoir au nom de l’unité du pays. Il revient pour JA sur le dernier coup d’État en date dans l’archipel.

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Mis à jour le 5 août 2022 à 10:40

Le président des Comores, Azali Assoumani, le 13 novembre 2021. © Vincent Fournier pour JA

C’est vrai qu’à ma nomination à la tête de l’état-major, en juin 1998, j’avais dit aux officiers, exaspérés par la situation du pays, miné depuis presque un an par la crise séparatiste anjouanaise, que nous n’étions pas là pour prendre le pouvoir, mais pour assurer le bon fonctionnement de l’État. J’ai dit une chose et j’ai fait le contraire, mais le contexte était très différent en avril 1999 et j’ai estimé que je n’avais alors pas d’autre choix.

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Tension palpable

Le président par intérim, Tadjiddine Ben Saïd Massounde, qui avait succédé à Mohamed Taki Abdoulkarim à la mort de celui-ci en novembre 2018, était parti avec le Premier ministre, Abbas Djoussouf, à Antananarivo pour négocier, sous les auspices de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), avec les représentants des trois îles. Un accord est conclu le 23 avril, signé par les responsables de la Grande Comore et de Mohéli, mais