On ne s’attendait à rien et elle n’a accouché de rien, mais la mission des experts du FMI qui s’est terminée le 18 juillet dernier en Tunisie a été lourde de sens. À une semaine d’un référendum constitutionnel crucial pour la Tunisie, il était hors de question pour l’institution internationale de dire « oui » ou « non » ou même de laisser transparaître une orientation quant à la demande de la Tunisie d’un prêt – le quatrième depuis 2011 – au titre du mécanisme élargi de crédit.
Pour ne pas interférer avec le scrutin, mais aussi parce que le grand argentier veut lui-même savoir avec quel(s) interlocuteur(s) il devra négocier. Le projet de Constitution rédigé par le président de la République, Kais Saied, donne au chef de l’État un pouvoir très large. En cas de oui au référendum, le FMI n’aura plus que lui comme interlocuteur. En cas de non, et d’un retour improbable à la Constitution de