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Maroc : la stratégie diplomatique de Rabat
« La session plénière ne peut se tenir dans le lieu que le peuple sahraoui désigne comme sa capitale. » C’est la raison qu’a invoquée le 30 juin l’élu bolivien Adolfo Mendoza Leigue pour expliquer le boycott par les parlementaires de son pays de la visite du Parlandino (Parlement andin), qui a eu lieu du 1er au 9 juillet à Laâyoune. Une rencontre historique, organisée pour la première fois hors des frontières des États membres.
Le Maroc est membre observateur de cette organisation parlementaire régionale depuis novembre 1996, aux côtés de l’Espagne, du Panama et du Mexique. Un statut qui témoigne des efforts du royaume pour se rapprocher des pays de la zone.
Dans cette région dont les États et les opinions ont par le passé régulièrement exprimé leur sympathie pour la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le Maroc partait de loin. Une donnée que Marcus Vinicius De Freitas, Senior Fellow au Policy Center for the New South et spécialiste de la région, explique par « le passé colonial et l’héritage négatif d’un tel passé » des États d’Amérique du Sud.