« Nous avons l’intention d’inviter une compagnie aérienne ouest-africaine à nous rejoindre afin de déployer une stratégie à trois hubs : Nairobi, Johannesburg et celui d’Afrique de l’Ouest ». Le 29 mars, lors d’un briefing aux investisseurs, le président de Kenya Airways, Michael Joseph, lançait un appel à candidatures très clair concernant le projet de rapprochement présenté en novembre 2021 entre sa compagnie et South African Airways (SAA).
Il semble avoir été entendu, au-delà même de sa cible initiale : « Trois compagnies ouest-africaines ont manifesté leur intérêt, mais nous avons également été approchés par la compagnie d’un État d’Afrique australe », a confié à Jeune Afrique Martin Gitonga, directeur du réseau et des alliances au sein de Kenya Airways, qui avoue avoir été surpris d’une telle démarche. Preuve, selon lui, de l’intérêt du projet dévoilé en novembre 2021 avec la signature d’un cadre de partenariat stratégique entre les deux pavillons, tous deux particulièrement fragiles et en cours de restructuration.
Bien que Kenya Airways soit actuellement privé et que 51 % des parts de SAA soient sur le point d’être rachetées par le consortium Takatso, le processus de rapprochement est mené avant tout au niveau des États. C’est d’ailleurs en présence des présidents Cyril Ramaphosa et Uhuru Kenyatta qu’a été signé l’accord de novembre 2021, lors d’une visite officielle du président kényan en Afrique du Sud.