Ses proches assurent qu’il a été le premier surpris, qu’il n’était même pas candidat. Consulté quelques jours avant le 61e sommet ordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) qui se tenait le 3 juillet à Accra, date à laquelle sa désignation comme médiateur pour la Guinée a été officialisée, Thomas Boni Yayi a néanmoins accepté la mission sans sourciller.
Bénédiction de Talon
L’ancien président avait depuis plusieurs années montré sa disponibilité. « Il estimait qu’ayant laissé le pouvoir à son pire ennemi, Patrice Talon, il pouvait, au même titre qu’un Mahamadou Issoufou, jouer un rôle au niveau sous-régional, explique l’un de ses proches. Mais il a longtemps pensé que ses mauvaises relations avec Talon étaient un frein. » Consulté avant même que Boni Yayi ne soit sollicité, le chef de l’État béninois a immédiatement donné son accord. Une bénédiction réaffirmée lors du sommet de la Cedeao par son ministre des Affaires étrangères, Aurélien Agbénonci.