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Blockchain africaine : les aventuriers de la crypto
« No hostility » (« Pas d’hostilité »). Le ton est donné dès la première prise de contact avec Binance.com. Changpeng Zhao (dit « CZ »), fondateur et patron de la plateforme d’échange de cryptomonnaies en ligne, semble estimer qu’il s’est trop justifié sur les soupçons de fraude et de blanchiment d’argent qui ont visé son entreprise et défrayé la chronique aux États-Unis en juin dernier. Depuis Dakar, le dirigeant sino-canadien, né en Chine il y a 44 ans et 113e fortune mondiale selon Bloomberg, a livré sans détours à Jeune Afrique son sentiment sur le développement des cryptomonnaies sur le continent. Reconnaissant que son secteur a besoin d’une régulation claire, qu’il souhaite contribuer à définir, il analyse également la décision centrafricaine de reconnaître le bitcoin comme une monnaie légale au même titre que le franc CFA.
Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous choisi la Côte d’Ivoire et le Sénégal pour votre premier voyage en Afrique ?
CZ : C’est surtout une question de calendrier et de facilité logistique. En réalité, toute l’Afrique nous intéresse et nous souhaitons d’ailleurs avoir de multiples présences dans l’ensemble des sous-régions. La plupart des sociétés de cryptomonnaies se concentrent sur l’Amérique et l’Europe mais je pense qu’il y a beaucoup plus d’argent à faire dans les pays en développement.
Vous avez rencontré Alassane Ouattara le 5 juillet 2022. Quelle a été la nature de votre discussion ?