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Au tournant des années 2010, la bataille pour Katanga Mining et l’entrée en jeu du géant suisse Glencore font de Dan Gertler un acteur incontournable du secteur minier congolais. Rien ne semble alors pouvoir arrêter le magnat israélien. « À la fin des années 2000, Gertler profite de la vague qui accompagne l’élection de Joseph Kabila, l’élection de Moïse Katumbi au poste de gouverneur du Katanga ainsi que l’augmentation des investissements dans la province », résume un intime de l’ex-gouverneur devenu opposant. En 2011, la Gécamines change aussi de patron. S’ouvrent dix années de règne d’Albert Yuma, avec qui Gertler parvient également à nouer une relation de confiance. Aujourd’hui encore, il n’est pas rare de croiser les deux hommes discutant à l’abri des regards sur les canapés bleu ciel du 21e étage du Fleuve Congo Hotel, prisé des VIP congolais et étrangers.
Tout-Puissant Mazembe
Gertler partage alors ses semaines entre Kinshasa et Lubumbashi. Il dispose d’une résidence dans les deux villes et multiplie les allers-retours en jet. Lui qui s’appuie quotidiennement sur une poignée de rabbins pour le conseiller spirituellement se réserve un temps de prière dans chacun des aéroports où il passe. À Kinshasa, sa demeure de l’époque est d’ailleurs située non loin du Centre Chabad Lubavitch, géré par Shlomo Bentolila, qui reste l’un de ses confidents. Le jeudi soir, il reprend généralement le chemin de Tel-Aviv pour passer shabbat avec son épouse dans la demeure de cinq étages où ils emménagent au début des années 2010.