Il y a bien eu la Mongolie qui, en septembre 2020, au plus fort de la pandémie de Covid-19, dépannait son voisin chinois en lui envoyant quelque 30 000 moutons, symboles d’amitié et de paix à Oulan-Bator. Ou encore, bien avant cela, la « guerre des moutons », qui n’avait de guerre que le nom mais qui a opposé l’Angleterre et la France au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. À l’époque, l’élevage des mérinos, réputés pour la qualité de leur laine, servait à asseoir une forme de domination commerciale française. Y aurait-il de nouveau une forme de « diplomatie du mouton » mise en place par Paris ?
Les atypiques passagers que transportait le vol Air Sénégal HC 404, qui s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Blaise-Diagne à Diamniadio ce mercredi 6 juillet, pourraient bien indiquer que oui. Dans la soute de l’Airbus, abrités dans une cage en bois, trois moutons bizet (deux femelles et un mâle) ayant quitté les verts reliefs du Massif central pour être confiés au ministre sénégalais de l’Élevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop.
Timing choisi
Contrairement à ce que pourrait laisser penser le calendrier, les bêtes ne sont pas destinées à être sacrifiées à l’occasion de la Tabaski (Aïd el-Kebir), que les Sénégalais et les musulmans du monde entier célèbrent ce samedi 9 juillet.