Politique

Sénégal : ces médiateurs qui ont convaincu l’opposition de reporter les manifestations

Mobilisés contre le président Macky Sall et leur mise hors-jeu des législatives du 31 juillet, les leaders de l’opposition ont accepté d’observer une trêve jusqu’à l’ouverture de la campagne ce 10 juillet, après plusieurs semaines de tension.

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Mis à jour le 8 juillet 2022 à 17:06

Lors de la manifestation de l’opposition sénégalaise, le 8 juin, à Dakar. © SEYLLOU/AFP.

La nouvelle manifestation de l’opposition menée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall, prévue le 29 juin et interdite par les autorités, a été annulée in extremis par la coalition Yewwi Askan Wi (YAW). Les leaders ont justifié leur choix par « les inquiétudes du peuple par rapport à la fête de la Tabaski du 10 juillet », la tenue des examens scolaires ou encore le pèlerinage à la Mecque.

La tension était montée d’un cran au Sénégal après l’invalidation de la liste des candidats titulaires de YAW aux législatives du 31 juillet. Après un premier rassemblement pacifique le 8 juin, la manifestation du 17 juin, qui avait été interdite par les autorités, avait provoqué des heurts à Dakar et en Casamance (Sud), la région d’Ousmane Sonko.

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Trois personnes étaient mortes et au moins 200 avaient été interpellées. Les députés Déthié Fall et Mame Diarra Fam, et le maire de Guédiawaye (banlieue dakaroise), Ahmed Aïdara, ont aussi été arrêtés. Déthié Fall, également mandataire national de YAW, a été condamné à six mois de prison avec sursis pour regroupement non-autorisé ; Ahmed Aïdara à un mois. Face au risque de violences, les leaders ont posé comme préalable à toute annulation de leur manifestation la libération de leurs alliés.

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